mArie
alias"la P'tite"
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Sensations of intense heat, electric shocks, shearing, contractions, back pain, heavy legs, dizziness, vomiting, fainting. Every month for at least 48 hours, one in ten women suffers the agony of menstruation. Painkillers and other remedies provide relief for just a few minutes between each dose. It takes a week to recover from these two days. For some, the act of intercourse is a pain, with no good positions for enjoying the embrace, and for those who achieve orgasm, it's two seconds of pleasure against a few minutes of torture. Finally, motherhood is not without its torments for women suffering from this panoply of “joys” linked to a disease: endometriosis. Singer Imany suffers from endometriosis. In an open letter, she denounces the social and medical injustice surrounding this disease: “Symptoms sign and bleed and one day you wake up and no one believes in this pain as a real reason to miss days of work. It often takes years before the word endometriosis is uttered. Sometimes, by the time it does, it's too late. The uterine lining has done what it wanted and where it wanted. All the organs are glued together. There won't be a baby.” For several years now, Imany has been involved with the ENDOmind association, working to improve patient care and encourage research. I've always tended to keep quiet about this disease, which I was diagnosed late, to live with it in silence and tame the suffering, and then I read Imany's words: The subject is getting informed, talking about it, listening, making yourself understood and getting treatment. It's about getting things moving, doing real research and finding real cures. The point is to admit that this invisible disease is a disease all the same. It's about remembering that the world still has a lot of work to do when it comes to improving women's health. Through this portrait, I've decided to raise awareness of this disease. Today, I want to talk about it, because endometriosis is taking away my life as a woman, and to say so is to free oneself from it.
IMANY
Sensation de chaleur intense, de décharges électriques, de cisaillements, contractions, douleurs dans le dos, jambes lourdes, vertiges, vomissements, évanouissements. Chaque mois pendant au moins 48 heures, une femme sur dix souffre le martyr en période menstruel. Antidouleurs et autres remèdes soulagent pour quelques minutes seulement entre chaque prise.
Il faut une semaine pour se remettre de ces deux journées. Pour certaine l’acte sexuel est une souffrance, pas de bonnes positions pour apprécier l’étreinte et pour celles qui parviennent à la jouissance ce sont deux secondes de plaisir contre quelques minutes de torture. Enfin la maternité est un sujet non sans tourment pour les femmes atteintes de cette panoplie de « joyeusetés » liée à une maladie : l’endométriose. La chanteuse Imany est atteinte d’endométriose. Dans une lettre ouverte elle dénonce l’injustice sociale et médicale autour de cette maladie : « Les symptômes signent et saignent et un jour on se réveille et plus personne ne croit en cette douleur comme une véritable raison de manquer des jours de travail. Il se passe souvent des années avant que le mot endométriose soit prononcé.
Parfois, quand ça arrive il est trop tard. La muqueuse utérine a fait ce qu’elle voulait et où elle le voulait. Tous les organes sont collés. Il n’y aura pas de bébé. » Imany s'implique depuis plusieurs années aux côtés de l'association ENDOmind, pour améliorer la prise en charge des malades et encourager la recherche. J’ai toujours eu tendance à taire cette maladie qui m’a été diagnostiquée tardivement, à la vivre en silence et à apprivoiser la souffrance et j’ai lu les mots d’Imany : Le sujet c’est s’informer, en parler, écouter, se faire comprendre et se faire soigner. Le sujet, c’est faire bouger les choses pour faire de vraies recherches, trouver de vraies cures. Le sujet c’est admettre que cette maladie invisible est une maladie quand même. Le sujet c’est de se rappeler que le monde entier a encore bien du travail quand il s’agit d’améliorer la santé des femmes. A travers ce portrait j’ai décidé de sensibiliser à cette maladie, aujourd’hui je veux en parler car l’endométriose me prend ma vie de femme, et le dire c’est déjà un peu se libérer d’elle.