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MARIE DE BONAPARTE

MARIE DE BONAPARTE

Si Marie de Bonaparte, aristocrate française et petite-nièce de Napoléon Bonaparte, était une fleur elle serait une rose orange symbole du désir, du romantisme ardent et de l’attraction intense. Pour Marie, le plaisir féminin n'est pas simplement un aspect de l'intimité, mais une dimension essentielle de la vie d'une femme qui mérite d'être célébrée et explorée sans honte.

Souffrant très jeune d’anxiété Marie fait la rencontre de Freud qui devient par ailleurs son « cher père » avec qui elle entretient une relation épistolaire sans tabou et très crue dans laquelle elle lui fait part de sa frigidité. Selon Freud, une femme ne peut jouir que par le vagin, c'est-à-dire conformément aux normes qui désignent l’homme comme le seul partenaire légitime. Cette théorie fait du coït génital la seule pratique autorisée.  Seulement Marie est une adepte du plaisir clitoridien et ne parvient pas à l’orgasme par simple pénétration. Elle lui soutient alors que le clitoris peut avoir « un rôle à jouer ». Elle se demande même si en rapprochant le clitoris du vagin, elle pourrait parvenir à la jouissance. Ainsi, elle est une des premières femmes au monde à subir des opérations de chirurgie plastique génitale censée la guérir de sa « frigidité ». De part ses propres afflictions elle va jouer un rôle important dans la diffusion de la psychanalyse en France tout en exposant ses propres recherches sur le lien entre la jouissance et le bien être psychique et physique des femmes dans une période où la sexualité féminine était reléguée au silence et malgré les théories machistes de son protégé

Avant-gardiste, elle a plaidé pour une éducation sexuelle ouverte et honnête, permettant aux femmes de comprendre leur propre corps et de reconnaître leurs désirs. Son engagement a contribué à briser les chaînes du silence et de la désinformation qui entourent la sexualité féminine.

L’héritage de Marie de Bonaparte continue d’inspirer des générations, rappelant que le plaisir est une part essentielle de la condition humaine, digne d'être explorée et affirmée.

If Marie de Bonaparte, French aristocrat and great-niece of Napoleon Bonaparte, were a flower, she would be an orange rose symbolising desire, ardent romance and intense attraction. For Marie, female pleasure is not simply an aspect of intimacy, but an essential dimension of a woman's life that deserves to be celebrated and explored without shame.

Marie suffered from anxiety at a very young age and met Freud, who also became her ‘dear father’, with whom she had an open and very frank correspondence in which she told him about her frigidity. According to Freud, a woman could only come through the vagina, in other words, in accordance with the norms that designated the man as the only legitimate partner. This theory makes genital coitus the only authorised practice. But Marie is a fan of clitoral pleasure and cannot achieve orgasm simply by penetration. She argued that the clitoris could ‘play a role’. She even wondered whether she could achieve orgasm by bringing the clitoris closer to the vagina. She was one of the first women in the world to undergo genital plastic surgery, which was supposed to cure her of her ‘frigidity’. Through her own afflictions, she played an important role in the spread of psychoanalysis in France, while at the same time exposing her own research into the link between enjoyment and the psychological and physical well-being of women at a time when female sexuality was relegated to silence, and despite the macho theories of her protégé.

A pioneer, she advocated open and honest sex education, enabling women to understand their own bodies and recognise their desires. Her commitment helped to break the shackles of silence and misinformation surrounding women's sexuality.

Marie de Bonaparte's legacy continues to inspire generations, reminding us that pleasure is an essential part of the human condition, worthy of exploration and affirmation.

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