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Podcast Roya Piraie

167 pellets. This is what killed Minoo Majidi on September 19, 2022. Yet another exaction by the Iranian security forces, who never stop shooting 167 pellets. This is what killed Minoo Majidi on September 19, 2022. Yet another exaction by the Iranian security forces, who have not ceased to instill terror since the waves of protest that swept the country, following the death of Masha Alimi a few days earlier as a result of her arrest by the morality police for “wearing inappropriate clothing”. She was reportedly beaten up for wearing her veil in the wrong position. Minoo Majidi was one of those who stood up so that not wearing a headscarf would no longer be considered sexual depravity, not only because it's obvious, but also because she has a daughter, Roya, and her heart ached at the thought of her too suffering the same fate as Masha. Unfortunately, on the second day of the protest, Minoo did not return to her daughter's side.

Devastated, Roya took a pair of scissors and cut off all her hair at the roots, went to her mother's grave and asked a friend to take a photo of her with her hair in her hands, facing the stele. The photo travels around the world. An act governed by grief and carrying a powerful message: “If showing your hair is a form of decay, then rather than a veil, let's shave it off”. In the wake of this gesture, many celebrities around the world cut their hair in support of the Iranian women.

The injunction to modesty to combat what the Iranian authorities describe as a “social disease” is an infringement of women's rights which, one year on, is compounded by the violation of their social, economic, cultural, civil and political rights, and the restriction of their freedom of movement.

Today, according to Amnesty International, the repression observed in Iran is reinforced by the use of mass surveillance technologies that are capable of revealing the identity of women who do not wear the veil in their cars or in places where they are walking.

Between April 15 and June 14, 2023, police sent nearly a million SMS messages containing warnings to women photographed without veils in their cars.

133,174 SMS messages ordered the temporary immobilization of the vehicle, 2,000 cars were confiscated and 4,000 repeat offenders were brought to justice across the country.

Since the death of her mother, Roya Piraie has lived in exile in France. In these various actions and testimonies, she invites us to salute the courage of Iranian men and women who continue to oppose oppression and fight peacefully for their fundamental rights.

ROYA PIRAIE

167 billes de plombs. C’est ce qui a tué Minoo Majidi le 19 septembre 2022. Une exaction de plus de la part des forces de sécurité iranienne qui n’ont de cesse d’assoir la terreur depuis que des vagues de protestation se sont animées dans tout le pays, après la mort de Masha Alimi survenue quelques jours auparavant des suites de son arrestation par la police des mœurs pour « port de vêtement inapproprié ». Son voile, mal positionné, lui aurait valu d’être rouée de coups. Minoo Majidi était de ceux qui se sont soulevés pour que le non-port du voile ne soit plus considéré comme une dépravation sexuelle, non seulement parce que c’est une évidence mais aussi parce qu’elle a une fille, Roya, et que son cœur se soulevait à l’idée qu’elle aussi subisse le même sort que Masha. Malheureusement, lors du deuxième jour de contestation, Minoo ne rentrera pas aux côtés de sa fille.

 

Dévastée, Roya prend une paire de ciseaux et coupe tous ses cheveux à la racine, se rend devant la tombe de sa mère et demande à un ami de la prendre en photo avec ses cheveux dans les mains, face à la stèle. La photo fera le tour du monde. Un acte régi par la douleur et porteur d’un message puissant : « si montrer ses cheveux est une forme de déliquescence alors plutôt que le voile, rasons-les ». À la suite de ce geste de nombreuses personnalités du monde entier se sont coupées les cheveux en soutien aux femmes iraniennes.

 

L’injonction à la pudeur pour lutter contre ce que les autorités iraniennes qualifient de « maladie sociale » est une atteinte au droit des femmes à laquelle s’ajoute, un an après, la violation de leurs droits sociaux, économiques, culturels, civils et politiques ainsi que la restriction de leur liberté de mouvement.

 

Aujourd’hui, selon Amnesty International, la répression observée en Iran est renforcée par le recours à des technologies de surveillance de masse qui sont capables de révéler l’identité des femmes qui ne portent pas le voile dans leur voiture ou dans des lieux où elles circulent à pied.

Entre le 15 avril et le 14 juin 2023, la police a envoyé près d'un million de SMS contenant des messages d’avertissement à des femmes photographiées sans voile dans leur voiture.

133 174 SMS ont ordonné l’immobilisation temporaire du véhicule, 2 000 voitures ont été confisquées et 4 000 récidivistes ont été déférées devant la justice à travers le pays. 

 

Depuis le décès de sa mère, Roya Piraie vit en exil en France. Dans ces diverses actions et témoignages, elle invite à saluer le courage des Iraniennes et des Iraniens qui continuent de s’opposer à l’oppression et de se battre pacifiquement pour leurs droits fondamentaux.

 

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