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Podcast Shireen Abu Akleh

On 11 May 2022, Shireen Abu Akleh, a well-known journalist with Al Jazeera, was killed while covering a military operation by Tsahal against armed militants in the Palestinian camp of Jenin, in the north of the occupied West Bank. She was the voice of Palestine and had been working for 25 years to denounce the violation of the fundamental rights of people in occupied territory in the hope that the information would spark outrage and action by the international community. She also believed in the ability of the Israeli and Palestinian peoples to one day find a lasting and dignified peace process for each territory.

Braving her fears in the name of information and justice was her daily life. Her face was invited into the home of every Palestinian family at news time. She reported to them on what was happening in their not so distant compatriots' areas, which were inaccessible without having to go through countless checkpoints.

Since Shireen's tragic death, and particularly since 7 October 2023, some 120 journalists have been killed by the Israeli army. Of the reporters killed, at least 40 were killed in the course of their duties or because of them; many of them were in the field reporting, clearly identifiable as journalists, while others were killed by strikes that specifically hit their homes. Faced with this alarming reality, Reporters Without Borders has twice appealed to the International Criminal Court. These unbearable losses underline not only the growing danger to which those who brave the risks to inform the world are exposed, but also the urgent need for an international response to this conflict.

The portrait of Shireen, a victim of what she has always denounced: the impunity of an armed force in occupied territory, also raises the question of the place of women in this never-ending conflict. We know that the far-reaching restrictions, the obstacles to freedom of movement and the systemic, anxiety-provoking controls imposed by the Israeli army are causing extreme poverty and widespread health problems among the entire Palestinian population. But what about the women, who also have to deal with the problems within the family circle that these numerous attacks on human dignity generate?

Today, Palestinian women are suffering the consequences of a prolonged conflict, an imposed blockade and constant security instability. These factors have a direct impact on their daily lives, their health, their education and their rights.

As this harrowing conflict continues to redefine traditional gender roles, the strength and resilience of these women stand out as beacons of hope, promising lasting consequences for social dynamics and gender equality in the region. Despite the hardships, their courage is asserting itself, paving the way for necessary and profound change.

SHIREEN ABU AKLEH

Le 11 mai 2022, Shireen Abu Akleh, journaliste reconnue de la chaîne Al Jazeera a été tuée alors qu’elle couvrait une opération militaire de Tsahal contre des militants armés dans le camp palestinien de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée. Elle était la voix de la Palestine et œuvrait depuis 25 ans à dénoncer l’atteinte aux droits fondamentaux des populations en territoire occupé dans l’espoir que de l’information jaillisse l’indignation et l’action de la communauté internationale. Elle croyait de plus en la capacité des peuples israéliens et palestiniens à trouver un jour un processus de paix durable et digne pour chaque territoire.

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Braver ses peurs au nom de l’information et de la justice était son quotidien. Son visage s’était invité dans la maison de chaque famille palestinienne à l’heure du journal télévisé. Elle leur rendait compte de ce qui se passait dans les zones compatriotes pas si lointaines et pourtant inaccessibles sans affronter d’innombrables check points.

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Depuis le tragique décès de Shireen, et plus particulièrement après le 7 octobre 2023 ce sont quelques 120 journalistes qui ont été tués par l’armée Israélienne. Parmi les reporters tués, au moins 40 ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions ou en raison de celles-ci ; nombre d’entre eux étaient sur le terrain en reportage, clairement identifiables comme journalistes, d’autres ont été tués par des frappes qui ont touché spécifiquement leurs domiciles. Face à cette réalité alarmante, Reporters sans frontières a saisi, à deux reprises, la Cour pénale internationale. Ces pertes insupportables soulignent non seulement le danger croissant auquel sont exposés ceux qui bravent le risque pour informer le monde, mais aussi l'urgence d'une réponse internationale dans ce conflit.

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Le portrait de Shireen, victime de ce qu’elle a toujours dénoncé : l’impunité d’une force armée en territoire occupé, pose également la question dans notre parcours au féminin, de la place des femmes dans ce conflit sans fin. On sait que les restrictions de grande ampleur, les entraves à la liberté de mouvement, et les contrôles systémiques et anxiogènes de l’armée israélienne provoquent une extrême pauvreté et des problèmes sanitaires d’envergure dans l’ensemble de la population palestinienne. Mais qu’en est-il des femmes qui doivent en plus affronter les problématiques au sein du cercle familiale que ces nombreuses atteintes à la dignité humaine génèrent ?

Aujourd’hui, les femmes palestiniennes subissent les conséquences d’un conflit prolongé, d'un blocus imposé et d'une instabilité sécuritaire constante. Ces facteurs ont des répercussions directes sur leur vie quotidienne, leur santé, leur éducation et leurs droits.

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Alors que ce conflit éprouvant continue de redéfinir les rôles traditionnels des hommes et des femmes, la force et la résilience de ces femmes se dessinent comme autant de rayons d'espoir, promettant des conséquences durables sur la dynamique sociale et l'égalité des sexes dans la région. En dépit des épreuves, leur courage s'affirme, ouvrant ainsi la voie à un changement nécessaire et profond.

 

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