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Podcast Simone de Beauvoir

SIMONE DE BEAUVOIR

Au milieu de poupées rapportées du monde entier, dans son atelier de peintre, Simone la philosophe connue pour son sulfureux « deuxième sexe » qui pose les bases d’un féminisme en gestation, organise chaque dimanche un début de soirée dédié au mouvement de libération des femmes en  convoquant un certain nombre de célébrités dans le but de créer un manifeste encourageant le droit à l’avortement. Imaginez toutes les grandes figures du féminisme de l’époque écouter le discours vivace de Simone comme pour pousser la voix après des années à chuchoter sur des sujets aussi tabous que l’interruption de grossesse. Ce devait être jubilatoire que d’assister à cela.

Nous sommes en 1970 et elle a 62 ans. Jamais mariée, rejetant « la vie d’intérieur », chose la plus écrasante pour elle dans la condition féminine, elle s’est tracé un chemin de traverse sur la grande route des normes sociales et s’est érigée en pionnière d’un certain féminisme à travers une littérature d’exception lui donnant accès au graal en s’inscrivant parmi les rares femmes auteurs de la Pléiade après George Sand et Colette.

On pourrait croire qu’après avoir concouru à d’historiques avancées féministes, Simone serait fière de ses combats et se serait alors accordée un doux repos de guerrière mais quand on l’interrogeait son visage se fermait car pour elle certes, elles avaient gagné, mais temporairement. Il suffirait d’une crise politique, économique et religieuse, pour que les droits des femmes, nos droits, soient remis en question. Elle préconisait alors que nous femmes, notre vie durant, nous devrions demeurer vigilante.

Quand on voit ce qu’il se passe au Etats-Unis, ces mots résonnent encore plus fort et plus vrai que jamais.

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